Aujourd’hui, l’économie ne sert ni la France ni les Français, car le Système lui a assigné un autre but, celui de s’adapter aux contraintes de la mondialisation. Résultat : notre pays connaît un chômage de masse et nos compatriotes subissent un appauvrissement continu. Pour Ligne droite, il faut donc que l’État retrouve la maîtrise du système de production et d’échange pour remettre à nouveau l’économie au service du bien commun.
L’économie au service, non des Français, mais du mondialisme
Tout se passe en effet comme si l’économie n’avait plus pour mission principale de fournir à chaque Français un emploi et ce faisant un revenu avec lequel il puisse vivre et faire vivre décemment les siens. Comme s’il n’était plus question d’élever le niveau de vie de la population et d’éviter que certains ne restent au bord du chemin. Bref, l’économie n’aurait plus à œuvrer à l’harmonie sociale mais laisserait chacun exploiter au mieux de ses intérêts la situation confuse que crée le mondialisme.
Certes, les responsables politiques ont, les uns après les autres, présenté la lutte contre le chômage comme une priorité absolue. Mais leur discours est trompeur car leur objectif officiel passe toujours après leur véritable priorité, celle de mondialiser l’économie française, un impératif qui va pour eux tellement de soi qu’ils ne l’affichent que rarement et ne le soumettent jamais au débat.
Un ultralibéralisme mondial néfaste pour les Français
Les tenants du Système affirment en effet que cette mondialisation est une réalité à laquelle on ne peut pas plus échapper qu’au coucher du soleil ou à l’arrivée du printemps. Or, là encore le discours est fallacieux, car, si les progrès techniques dans les transports et les communications ont effectivement rétréci la planète et rapproché les hommes, il est faux d’affirmer que cette donnée nouvelle implique nécessairement l’ouverture des frontières et la dérégulation des échanges commerciaux et financiers.
Il est encore plus faux de prétendre que cet ultralibéralisme mondialiste serait bénéfique. Ainsi, ses adeptes soulignent par exemple que la mondialisation permet aux consommateurs de payer leurs produits moins cher. Mais ils oublient de dire que les Français doivent payer cet avantage au prix fort en impôts et prélèvements de toutes sortes pour financer les dépenses de solidarité qu’entraînent les catastrophes sociales provoquées par les délocalisations et le chômage de masse. De même qu’il est malhonnête de présenter comme positive la constitution de grands groupes transnationaux alors que ceux-ci exploitent sans vergogne toutes les possibilités que leur offre le mondialisme au détriment des peuples et de leurs États.
Trois options, une seule solution
Cette politique délibérée de libre-échange généralisé est à ce point néfaste que personne n’ose plus affirmer qu’elle est profitable, même si personne ne la remet en cause pour autant. C’est pourtant là que se situe l’origine des troubles que rencontrent la plupart des économies européennes, car, avec le maintien des frontières ouvertes, il n’y a pas d’issue bénéfique possible. Dans ce contexte en effet rien ne pourra empêcher le processus de transfert des richesses vers les pays émergents d’aller jusqu’à son terme.
Dès lors, le constat est très simple : on ne peut pas à la fois ouvrir les frontières, assurer le plein emploi et maintenir par ailleurs un haut niveau de salaire et de protection sociale. Face à cette réalité, trois solutions seulement sont donc possibles.
Soit on laisse les frontières ouvertes et l’on vise le plein-emploi, mais alors ce sont les salaires et les prestations sociales qui sont sacrifiés. Telle est la politique suivie peu ou prou par la Grande-Bretagne et l’Allemagne où le plein-emploi est obtenu notamment par le recours à de nombreux petits boulots précaires et par la limitation des prestations sociales.
Soit on refuse cette régression tout en maintenant les frontières ouvertes, mais alors c’est le chômage qui se développe massivement. Cette option est celle qui a été adoptée en France il y a maintenant plusieurs décennies. Une politique qui, contrairement aux allégations des politiciens, utilise le chômage comme variable d’ajustement. Ce qui prouve, comme dans le cas allemand et britannique, que les orientations économiques actuelles sont loin d’être bénéfiques.
L’État doit reprendre le contrôle de l’économie
Pour remettre l’économie au service de nos compatriotes, Ligne droite propose en conséquence de choisir la troisième voie, celle qui refuse de laisser les frontières grandes ouvertes à une concurrence sauvage et déloyale. La régulation des échanges économiques et financiers aux frontières de l’Union européenne offrirait en effet une protection à l’intérieur de laquelle pourrait être construite une économie qui serve à nouveau les peuples européens. Si de surcroît cette politique était menée, comme le préconise Ligne droite, dans le cadre d’une puissante Europe confédérale, les pouvoirs publics pourraient sans coup férir reprendre le contrôle sur l’économie. Non pas bien sûr pour établir ou maintenir une bureaucratie asphyxiante et paralysante, mais pour soumettre à nouveau le système de production et d’échange ainsi que les organismes financiers aux impératifs du bien commun.
Une économie de marché régulée
Forts de cette protection et de cette puissance, les pays européens et notamment la France pourraient en effet, à l’abri de la concurrence sauvage, reconstruire une économie de marché régulée.
D’abord, les vertus de la libre entreprise pourraient à nouveau porter leurs fruits alors qu’en opposition avec la pratique de l’ultralibéralisme, elles sont aujourd’hui étouffées. L’ultralibéralisme est en effet l’idéologie des grandes firmes mondialisées qui imposent leur loi aux États, mais aussi aux PME sous-traitantes et aux salariés. Une attitude qui les mène à rechercher une position monopolistique contraire à la liberté économique. En rétablissant ces libertés, en valorisant l’esprit d’initiative et la créativité de nos ingénieurs et de nos entrepreneurs, c’est au contraire un nouveau dynamisme économique qui pourrait prendre son essor. Pour ce faire, la France devrait cependant procéder à une baisse des charges et à une réduction de la réglementation afin de constituer un environnement plus favorable à l’activité économique.
Notre pays devrait en outre mettre à profit la sécurité et la stabilité du contexte économique ainsi créé pour limiter significativement ses dépenses publiques afin qu’elles ne pèsent plus comme actuellement sur la société civile. Une démarche qui permettrait par ailleurs de rétablir l’équilibre budgétaire et de se libérer progressivement et définitivement de la dette.
Une économie au service du peuple et de la nation
Dans ce cadre nouveau, toutes les charges sociales et fiscales qui demeurent nécessaires pour permettre le fonctionnement de l’État et assurer la solidarité nationale, notamment la politique familiale, pourraient être raisonnablement prélevées sans pénaliser nos entreprises. Contrairement à ce qui se passe aujourd’hui, le prix de revient de leurs produits serait en effet comparable à celui des produits importés puisque ceux-ci subiraient des droits de douane permettant de corriger les distorsions qui faussent actuellement la concurrence.
Dans cette situation assainie, l’État pourrait alors mettre en œuvre une stratégie volontariste de développement industriel, de recherche et d’innovation qui conduirait à des relocalisations et à une réindustrialisation du pays de nature à provoquer une baisse structurelle du chômage et le retour vers le plein-emploi.
Il deviendrait également possible de corriger les défauts actuels du néocapitalisme en favorisant le capitalisme industriel par rapport au capitalisme financier, en limitant le pouvoir des groupes transnationaux et en assurant un contrôle strict des pratiques et des organismes financiers.
Ce nouveau dispositif, qui pourrait conduire à une économie plus autocentrée sur le grand marché européen, n’empêcherait pas par ailleurs les groupes européens de continuer à s’implanter et à exporter à l’extérieur. Ceux-ci seraient encouragés et aidés par les services de l’État cependant que des dispositions seraient prises pour s’assurer de leur loyauté à l’égard de leur nation d’origine.
Protégée par des écluses douanières, l’économie de marché régulée par les pouvoirs publics pourrait redevenir une source de richesse et servir à nouveau les peuples comme les nations.
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