Alors que les partis traditionnels n’ont comme seule activité que leur participation aux élections, beaucoup de Français de droite prennent des initiatives en dehors des mouvements politiques et multiplient les combats concrets contre le Système. Ligne droite estime en conséquence que la droite nouvelle doit s’engager à leur côté dans le combat idéologique et culturel et s’imposer comme un pôle capable de démultiplier les initiatives citoyennes et de créer des synergies militantes.
Les partis existants, des appareils électoralistes
Un mouvement politique digne de ce nom doit en effet s’affirmer comme un pôle de la vie nationale. Il a certes comme priorité de représenter la population et donc d’investir des candidats aux élections dans le but de constituer une majorité et de soutenir un gouvernement. Mais un parti doit appuyer cette action sur des projets, des convictions et des valeurs. Ce sont même ces idées qui doivent constituer le cœur de son organisation, celles autour desquelles ses membres se rassemblent et celles pour la victoire desquelles ses militants se battent.
Or, aujourd’hui, les partis politiques de droite, qu’ils soient « républicains » ou « nationaux », semblent ignorer cette dimension pourtant essentielle. Réduits à de simples appareils électoralistes, ils apparaissent dès lors comme dépourvus d’idées et d’analyses et, surtout, donnent l’image de groupes essentiellement préoccupés d’obtenir des mandats, des places et des prébendes.
Les Français de droite engagés en dehors des partis
Pourtant, à l’extérieur des partis, les Français sont très nombreux à s’engager dans des initiatives militantes culturelles et associatives. Un type d’engagement qui était naguère l’apanage de la gauche mais qui connaît maintenant un fort développement parmi nos concitoyens de droite. Exaspérés par la chape de plomb du politiquement correct, utilisant toutes les ressources d’Internet et des réseaux sociaux, beaucoup d’entre eux militent, prennent position et multiplient les initiatives. Des campagnes sont lancées, des réunions convoquées, des manifestations organisées. La mobilisation la plus spectaculaire a été celle contre le mariage homosexuel, mais quotidiennement, de nombreuses actions plus modestes sont menées partout à travers la France, par exemple pour dénoncer la désinformation, pour promouvoir la laïcité ou encore pour défendre la liberté ou nos valeurs.
La droite nouvelle aux côtés des citoyens engagés
Il est donc anormal que les partis de droite ne s’impliquent pas dans ces actions et n’aient pas de contacts avec ces mouvements, comme si tout ce qui est soulevé par ces associations de citoyens ne les concernait pas, comme si les problèmes qu’elles évoquent ou les solutions qu’elles proposent les laissaient indifférents.
Ligne droite estime au contraire indispensable que la droite nouvelle aille au-delà des actions strictement électorales et s’engage massivement à leur côté. Non pas pour chercher à mettre cette efflorescence d’initiatives sous tutelle, ce qui serait contre-productif, mais pour jouer un rôle d’amplificateur et accomplir ainsi un travail de rayonnement et d’animation idéologique et culturel susceptible d’irriguer l’ensemble de la société.
La droite nouvelle, pôle intellectuel, culturel et idéologique
Pour cela, la droite nouvelle doit s’ériger en un pôle intellectuel, culturel et idéologique et multiplier ses initiatives propres. Elle devrait par exemple nourrir le débat d’idées en se dotant d’une revue doctrinale de haut niveau largement diffusée. Elle gagnerait également à organiser des colloques, non pas sur des questions programmatiques mais sur des sujets de fond, propres à affiner la vision géopolitique et sociétale qu’elle doit porter. Elle devrait par ailleurs ouvrir une école de formation politique et militante à destination de tous ceux qui veulent s’engager, qu’ils soient ou non adhérents de la droite nouvelle.
Elle devrait par ailleurs lancer en son nom ou sous couvert d’organisations satellites des campagnes militantes pour contrebalancer le poids et la pression des organisations de gauche et ouvrir ainsi, en dehors des périodes électorales, des fronts de contestation du Système avec des objectifs concrets comme le font les associations de gauche. Elle pourrait par exemple lancer des campagnes pour demander la priorité nationale et européenne dans de nombreux domaines ou intervenir sur les questions scolaires ou sanitaires, de même qu’elle pourrait réclamer l’application de la laïcité à l’encontre de l’islam ou revendiquer le droit à l’identité pour les Français.
La droite nouvelle, pôle de synergie pour les initiatives citoyennes
Au-delà, la droite nouvelle, forte de son appareil et de ses élus, pourrait soutenir et dynamiser l’ensemble du monde associatif et militant de droite. Respectant l’indépendance de toutes ces organisations décentralisées, elle pourrait néanmoins relayer leurs initiatives, susciter de grands rassemblements, permettre des rencontres et organiser des synergies. Elle gagnerait en crédibilité, ferait avancer concrètement ses thèses et œuvrerait à l’émergence d’un grand courant populaire de droite. Elle pourrait de surcroît trouver dans les rangs de ces organisations des cadres et des adhérents de qualité susceptibles de renforcer l’armée de militants qu’elle se doit de mobiliser. Plus globalement, c’est l’élite politique de demain qu’elle pourrait ainsi forger.
La France est dominée par la pensée unique. Face à la dictature du Système, la droite nouvelle doit s’affirmer comme un pôle de combat militant capable de faire triompher ses idées et ses valeurs.
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