Reprendre le contrôle des zones de non-droit

Autorité

Parmi les nombreuses formes que prend l’insécurité dans notre pays, les cités sensibles sont sans doute les plus préoccupantes en raison de l’accumulation des actes délictueux ou criminels qui y sont commis, mais aussi parce que c’est clairement l’autorité, voire la souveraineté, de l’État français qui y sont bafouées. Aussi Ligne droite estime-t-elle indispensable que notre nation reprenne le contrôle des zones de non-droit.

Les lois de la République bafouées

Dans ces quartiers qui portent bien leur nom, les lois de la République n’y sont en effet plus appliquées. Et pour cause, les services de l’État n’y pénètrent plus que très difficilement. La police, quand elle doit s’y aventurer, y entre en force. Les pompiers et autres services publics voient leurs véhicules régulièrement caillassés. Même les médecins y sont parfois agressés.
Autant dire, dans ces conditions, que les voyous y règnent en maîtres. Ainsi le trafic de drogue dispose au sein de ces cités d’un terrain privilégié pour s’y développer presque au grand jour. Les bandes y sont nombreuses et agressives et la grande criminalité y trouve là ses appuis et ses auxiliaires. Quant aux habitants ordinaires, ils doivent subir des nuisances et des incivilités de toutes sortes ainsi que des vols et des agressions qui rendent leur vie quotidienne particulièrement éprouvante.
Les femmes qui ne respectent pas la tenue musulmane traditionnelle sont par ailleurs soumises à un harcèlement incessant. Car, dans la plupart de ces cités, l’islam est aussi très présent et, à bien des égards, très menaçant. Beaucoup de ces zones de non-droit ont pu être qualifiées par des experts de califats localisés, c’est-à-dire d’enclaves islamistes que les djihadistes et autres aspirants terroristes utilisent comme zone de refuge, de protection et de soutien, selon le modèle de Molenbeek, la commune tristement célèbre des environs de Bruxelles.

L’unité de la nation menacée

Aussi ces zones de non-droit posent-elles un problème majeur. La République ne peut en effet pas tolérer que des portions de son territoire ne soient plus soumises à ses lois. L’accepter, ce serait d’abord faire l’aveu d’une faiblesse honteuse qui ne pourrait qu’inciter les voyous à aller toujours plus loin dans le défi aux autorités. Mais ce serait aussi remettre en cause le principe de l’unité de la République et s’engager sur la voie du communautarisme, voire de la partition de fait du territoire.

Des solutions qui ne règlent rien

Le Système l’a bien senti qui, au cours des dernières décennies, a tenté plusieurs initiatives pour esquisser des solutions au problème. Il y a eu la rénovation urbanistique consistant à détruire les tours pour bâtir des immeubles plus à l’échelle humaine. Mais, si ces opérations apportent en effet un mieux-être aux habitants les plus tranquilles, elles ne règlent nullement le problème des cités. Car celui-ci est lié aux racailles qui y résident et non aux murs qui les abritent. Nos gouvernants ont aussi imaginé de faire massivement appel à des animateurs en tout genre, relayés par des associations richement dotées et aidés de policiers de proximité. L’idée, qui est d’amadouer, d’éduquer et d’encadrer les voyous, a là aussi trouvé ses limites car, pourvoyeuse de beaucoup d’argent et de nombreux avantages, l’initiative a été en quelque sorte absorbée par le milieu des délinquants qui a pris ce qu’il y avait à prendre sans améliorer vraiment la situation.

Le pouvoir à l’État, pas aux mafieux

Ligne droite estime en conséquence que le moment est venu de changer de méthode et de recourir à l’autorité. Pour cela, les pouvoirs publics doivent comprendre qu’il s’agit pour les délinquants de ces quartiers d’une question de pouvoir et de rapport de force. Celui qui sera obéi est celui que l’on respecte parce qu’il est le plus fort et qu’il a de ce fait le pouvoir. Dès lors, la question est simple : qui a le pouvoir dans les cités : le mafieux, l’imam ou le préfet ? Pour rétablir l’autorité de l’État dans ces zones de non-droit, la seule solution est donc de lancer des actions de force pour y imposer à nouveau et durablement le pouvoir des représentants de l’État.

Des opérations de remise en ordre

Concrètement, l’idée consiste à effectuer des opérations spéciales de remise en ordre, au cours desquelles le quartier ciblé est investi par d’importantes forces de police qui s’y installent à demeure et en contrôlent les entrées et les sorties. Présentes au moins pendant trois mois, elles ont pour mission de permettre à tous les services de l’État de normaliser la situation. Les clandestins et les délinquants étrangers sont interpellés et aussitôt expulsés. Les trafiquants sont arrêtés et incarcérés. Des fouilles systématiques sont effectuées pour y découvrir les caches et saisir la drogue et les armes. Les fauteurs de trouble sont mis à l’écart et les étrangers parmi eux voient leur permis de séjour supprimé. Les familles indésirables sont reléguées hors de la cité. La liste des locataires est revue pour, le cas échéant, rééquilibrer la population des résidents en offrant des logements à des familles sans histoire au détriment des locataires à problèmes.

Une aide pour les quartiers apaisés

À l’issue de l’opération, le quartier est confié à un réseau serré de gardiens appartenant à un corps supervisé par l’État et recrutés parmi les jeunes retraités sous-officiers de l’armée. Formés à gérer les situations à risque par des méthodes psychologiques ou par le recours à la force, ces gardiens qui seraient présents nuit et jour auraient pour mission de gérer les incivilités et d’éviter que les trafics ne se reconstituent. Ils seraient au quotidien les représentants permanents de la puissance publique. Une fois apaisés, les quartiers en question pourraient alors bénéficier d’une assistance sociale privilégiée chargée d’aider les jeunes à trouver une formation ou un emploi, à favoriser l’animation de la vie locale et à susciter l’intégration à la nation française.

Une loi d’exception

L’opération de reprise en main des cités serait légalement encadrée par une loi spéciale dérogatoire du droit commun. La situation étant exceptionnelle, elle justifierait en effet des mesures hors normes. Les cités seraient ainsi prises en charge les unes après les autres et gageons que ces manifestations d’autorité contribueraient progressivement à rétablir sur le terrain le rapport de force légitime, celui grâce auquel ce sont les voyous qui ont peur de la police et non l’inverse.

16 novembre 2017

Crédit photo :  Jerzil via Flikr cc