Des idées-forces pour une Europe confédérale, protectrice et souveraine
Pour se constituer en un pôle de puissance, les nations d’Europe doivent créer une union nouvelle se substituant à l’organisation de Bruxelles. Fondée sur les principes de la confédération, elle serait dirigée par les États et eux seuls et redonnerait aux pays membres l’essentiel des compétences ordinaires actuellement confisquées par Bruxelles pour se consacrer à tout ce qui concerne l’identité, l’indépendance et la puissance de l’Europe. Une Europe dont les frontières seraient définitivement fixées aux limites du monde européen, ce qui exclut naturellement la Turquie (lire à ce sujet).
Cette nouvelle Europe devrait être régie par un traité clair et court ne fixant que les règles institutionnelles et laissant les États définir au fur et à mesure les politiques à mener. Tous les pouvoirs seraient en effet détenus par l’assemblée des États, la Commission serait dissoute et le Parlement européen comme la Cour de justice privés de leurs prérogatives. Quant aux compétences de la nouvelle Union, elles seraient limitées aux grandes priorités. Pour le reste, c’est un dispositif facultatif d’Europe à la carte qui serait proposé aux États qui le souhaitent (lire à ce sujet).
La première priorité de cette nouvelle Europe devrait être de protéger ses frontières. D’abord en les rendant imperméables à toute nouvelle immigration. Les migrants seraient secourus mais aussitôt renvoyés d’où ils viennent. Quant aux moyens légaux d’immigrer, ils seraient supprimés (lire à ce sujet). Sur le plan économique, un système d’écluses douanières serait mis en place aux frontières de la nouvelle union pour réguler les échanges financiers et commerciaux et mettre ainsi un terme à la concurrence sauvage qui affaiblit les économies européennes (lire à ce sujet).
Forte de cette légitime protection, la nouvelle Europe pourrait engager une politique volontariste de réindustrialisation de son territoire et mener une stratégie offensive visant à la création de grands groupes européens capables de s’imposer sur les marchés mondiaux (lire à ce sujet). Une politique qui serait soutenue par un euro conçu comme un instrument de puissance au service des économies européennes (lire à ce sujet).
Enfin, la nouvelle Europe devrait créer entre ses membres une alliance militaire européenne autonome qui permettrait au continent de se libérer de l’Otan et donc de la tutelle américaine. Cette organisation, qui respecterait l’intégrité des armées nationales, devrait, avec l’augmentation du budget militaire des États, rendre à l’Europe son statut de grande puissance (lire à ce sujet).
Un tel projet d’Europe rénovée pourrait être porté par la France dirigée par la droite nouvelle. Celle-ci devrait d’abord le faire connaître en montrant qu’entre la sortie de l’Europe et l’adhésion à l’Europe bruxelloise il y a une autre option, celle de l’Europe puissance. Notre pays devrait ensuite rassembler autour de ce projet les autres nations identitaires du continent afin d’en assurer la crédibilité politique. Il appartiendrait à ces États de le présenter alors aux peuples européens et de leur redonner le goût de participer, pour la première fois depuis la guerre, à un grand projet susceptible de leur rendre un destin. Confortés ainsi par le soutien des peuples, la France et ses alliés pourraient dès lors finir par imposer leur projet de rénovation et donner corps à une nouvelle Europe (lire à ce sujet).